1.10.21 Le projet Bronson spot à la JST est resté sur le métier Jane trois mois, le temps que je trouve pourquoi j'étais quasi paralysée. Maintenant que je suis sortie des flûtes (et que je peux les utiliser! jouons des zeugmas), j'ai eu le temps de finir le projet et de mettre à profit la fin de chaîne pour tester la densité avec une trame en fin de lin plus épais.
Enroulés ensemble, le coton 16/2 et le fil de lin m'indiquaient un rapport de 6 fils/cm en peigne. En toile. Le rapport est incalculable ou imprévisible en enroulement sur carton, si on pense aux flottés. Je n'ai aucun intérêt pour les formules genre Ashenhurst (ortho?), c'est une pure prise de tête. Y compris pour des anciens premiers en maths - que je fus, au temps de ma splendeur ;).
Le lin de Danielle fait 10 tours/cm, le coton 16/2 20 tours/cm. Je pourrais calculer une moyenne de 7.5f/cm. Je préfère tester en réel.
Contexte. Je voudrais faire des rideaux pour les hublots du bateau, il me manque un chouïa de tissu (j'ai choisi l'été hiver en lin). Je n'ai plus assez de lin pour faire la chaîne ET la trame, je vais utiliser du coton 16/2. C'est l'occasion de tester la densité dans un système avec flottés.
Local et durable: depuis que je tisse et teins, je cherche des sources locales (moins de 100 km de chez moi): difficile pour le coton, n'est-ce pas? Celui-ci est au moins bio, teintures durables.
Le lin provient de chez Danielle Jouen, à Roubaix: source inconnue, car elle récupère des fonds d'usine. Mais c'est du pur lin et on peut imaginer qu'à Roubaix il est cultivé dans la région. Wishful thinking? Je peux trouver du lin brut et le filer, j'ai essayé, mais je n'y trouve aucun plaisir, en tout cas rien à voir avec la soie ou la laine.
Je reçois demain de la soie locale! La provenance est d'Anjou, près de Saumur, chez la merveilleuse Marie des Soies (Marie Foyer). Elle élève les vers à soie dans les grottes derrière chez elle, elle teint et carde chez elle.
Toutes les laines sont locales, c'est plus facile.