17.7.2014 Les modifieurs qu'on utilise en teinture (fer, cuivre, bain alcalin, etc.) sont des "agents changeants immédiats", comme l'air, la lumière, le savon le seront avec le temps... Les plus courants des immédiats sont le fer, le cuivre.
Trois moments où l'on peut ajouter les modifieurs - fer, au cuivre, etc.; on peut ajouter fer cuivre etc. dans le bain de teinture même; on peut tremper les fibres en "post-bain" dans une solution de fer, de cuivre, etc; on peut mordancer au fer et au cuivre. Les puristes de la fermentation vont tressauter, mais pourquoi ne pas travailler en bains de modifieurs même près la fermentation/macération à la Rieger?
Une autre façon de modifier: tamponner un gel de fer ou de cuivre.
Les bains de fer et de cuivre améliorent la tenue à la lumière, dit-on.
Voir en image les essais de culinoteinture d'Ishii avec divers modifieurs.
Imaginez le champ de bataille d'un testeur: tester les couleurs selon les matières, mais aussi selon les modifieurs... Dans mon cas, j'aimerais que les échantillons d'un même bain soient conjugués dans un même livre unique selon plusieurs supports (papier, couverture, fil de reliure, inclusions pourquoi pas), plusieurs variations de bains et sous forme d'encre de calligraphie (j'y suis pas encore...). J'aurais un fameux résultat en combinant UN seul produit (oignon, par exemple) et en jouant sur ses effets sur les matières et sur les modifieurs. Patience, j'y serai en 2058....
Le jus de fer assourdit les couleurs et grisaille/noircit avec les tanins -- le bain de fer est d'ailleurs une technique pour repérer la présence de tanins dans un jus de teinture. En anglais, synonyme = "copperas" qui n'a rien à voir avec le cuivre; c'est peut être une déformation de "couperose" que j'ai lu dans les textes anciens (aussi "vitriol vert").
Sulfate de fer dans eau (2 à 5% de PTS) selon les recettes classiques.
En acétates pour coton lin, en sulfates mais rapides et froids, pour laine et soie (qui s'abîmeraient).
J'ai simplement dilué 1cc (+-5g à mon souvenir) de sulfate de fer et de sulfate de cuivre (ceux que j'utilise en poterie) dans un litre d'eau robinet chacun. Comme sulfate, ça se dilue très vite à l'eau (d'où la prudence demandée pour les manips car ça se dilue très bien via la peau humaine...). Je garderai ce bain pour les tests laine et soie, très rapides. oui oui je sais que le fer attaque la laine, je ferai vite.
Le coton n’aime pas les sulfates, me rappelé-je du stage avec Michel Garcia, il préfère les acétates ->
Selon maiwa, il faut fixer le fer en bain de craie (50g de craie dans 5 litres d'eau chaude, rajouter 50g tous les 10 kilos de fibres) après mordançage mais quid si on l'utilise en post-bain?
Le même principe que ci-dessus, mais densifié pour pouvoir être peint/tamponné. En gros, pour densifier, calculer 1% de gomme de guar versus liquide.
Faire deux solutions de gel d'acétate de fer :
ne pas cuire, procédure à froid
se conserve longtemps
Le jus de cuivre tire vers les verts et les bruns-gris selon JD. Le curcuma ou la gaude: sera plutôt jaune vert.
Sulfate de cuivre dans eau : max 5% pour laine et soie.
Pour coton, acétate :
Gel modifieur de cuivre: n'a presque pas de sens, parce que nuance à peine. Faut-il retenir que les postbains de cuivre sont surtout utiles pour la stabilité de la couleur?
Je teste pour l'instant les impressions textiles avec mordants, comme nos Anciens, mais avec la technique modernisée par Michel Garcia.
J'ai appliqué au pochoir sur coton non mordancé du gel d'alun et du gel de fer; puis du gel citrique sur le fer; séché, fixé; trempé dans l'indigo.
C'est un petit bout de coton de 10/10cm, un test improvisé lors d'autres manips..
Je poursuis en plus sérieux cette première improvisation.
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