Au fil de l'autre

Carnet de notes de mes explorations: filage, tissage et teintures
  

12.12 Planning (suite) : pas le temps?

Quand on n'a pas le temps, autant être organisé. Je vous refile mes petits tuyaux pour la teinture aux végétaux. D'autres les adapteront pour les teintures synthétiques. Pour un planning plus chronométré, voir le billet précédent.

Si les laines ou les tissus ne sont pas quantifiés sur étiquette par le fabricant (longueur, poids, métrage), je le fais avant de laver ou mordancer. Je découpe un bout de tyvek, ce papier indéchirable et lavable qu'on récupère de certaines enveloppes. J'écris au marqueur indélébile. Je pourrai laver trois fois, teindre cinq fois, ce bout de tyvek ne bouge pas. Pas design, mais drôlement efficace.

Quand je reçois les fibres, je les lave toutes ensemble, directement AVANT de les ranger. Dès que je retourne à l'atelier, je sais que toutes les fibres que je peux y trouver sont lavées. Sinon, j'aurais une étagère dédiée: "lavées". Plus d'hésitations par après, "oh dans le doute, je la relave". Quel temps perdu! Or laver est essentiel si on veut une teinture efficace. SI on pratique l'ecodyeing, on ne lave pas bien sûr, puisqu'on cherche précisément l'effet chaotique.

Je coupe le bout inférieur gauche de mon étiquette tyvek pour chaque écheveau lavé.

Je mordance la moitié, en une fois. C'est à peine plus long de mordancer 1 kg que 100g. En tout cas, bien plus rapide qu'un facteur dix. Je coupe le bout inférieur droit de mon étiquette tyvek pour chaque écheveau lavé. Un seul regard à l'étiquette m'indiquera l'état de l'écheveau, dans quelques mois.

NB Je garde une moitié non mordancée pour les teintures substantives: indigo, oignon, etc. qui n'en ont pas besoin; et pour les travaux de pochoirs sur tissus, où le mordant sera inclus dans le gel à tamponner. Voir le module "impression textile".

NB2 Comme j'utilise pas mal de tissus, au mordançage plus complexe, j'ai une étagère "prémordancée tannins", opération qui précède l'acétatalunage quand on veut des couleurs bien denses.

Je laisse sécher et je range sur une étagère à ma droite quand je rentre dans l'atelier. Idem pour les cotons et les lins. Tout ce qui est à gauche n'est pas mordancé, voilà ma règle.

 

Dès que je veux teindre en couleur nécessitant un mordant, je cueille un écheveau sur l'étagère de droite. Je lis directement sur l'étiquette le poids: 50gr. Je peux alors chauffer 20 fois plus d'eau (1 litre), y ajouter 50 à 100% de matière colorante (soit 25 à 50gr de campeche, gaude, etc.à ou 2 à 5% d'extrait colorant.

Et roule, ma poule!

NB. Mon truc de stocker sur étagère gauche ou droite quand je n'ai pas eu le temps d'étiquetter a un défaut... que j'ai découvert à la faveur d'un incendie récent de l'atelier: on a tout mélangé pour sauver ce qui pouvait l'être. J'ai eu beau insister ensuite auprès des tissus, ils n'ont pas voulu me dire sur quelle étagère ils avaient été rangés... De toute façon, ils étaient couverts de suie, j'ai dû tout relaver. Pour tester lesquels étaient mordancés ou non, j'ai dû couper de petits bouts et les tester dans la garance ou la gaude, des teintures qui ne prennent pas bien sans mordant.

Poids courants

Trouvé sur toutpratique.com, complété par bibi

POIDS DES VETEMENTS ET DU LINGE
Un jean adulte  = 800 à 1000g
Un pantalon coton adulte   =  500g
Un pantalon jogging adulte    = 350g  
Une  chemise ou un chemisier   = 200-250 g
Un t-shirt L    = 150g
Une bonne jupe dense = 400g
Une robe légère    =  150g
Une paire de chaussettes   =   20g
Un sweat shirt   = 250g
Un pyjama coton adulte  = 250g
Un pull enfant      =   50g
un pyjama éponge enfant    = 100g
Un pantalon coton enfant     =  120g
Un drap de lit  1 place       = 450 g
Un drap de lit simple/2 places     =  600g-800 g
Une housse de couette      = 1000g à 1500g
Une taie d'oreiller     =   200 g
Une nappe    = 250 g
Un torchon    = 100 g
Une serviette de toilette = 500g