Slow-dye

Teintures naturelles pour les curieuses et les flemmardes
  

Détails techniques du peintre végétal: aquarelles

23.12 Détails pour les pigments végétaux fins à monter en aquarelles maison






Il n'est pas nécessaire de broyer les pigments à la pierre, le couteau suffit. Mais on y perd en quantité, puisque des grains non broyés tomberont du papier.

Pour le jaune de réseda c'est très flagrant. Faites l'essai.

Seuls l'indigo et le campêche ne doivent pas, selon ces premiers tests, être broyés à la pierre.

Pour les quantités pigment versus charge, faites des essais progressifs. Généralement, en aquarelle, on ajoute 2 vol d'eau distilléd pour 1 volume de gomme arabique. Je rajoute une goutte de glycérol ("plastifiant"), parce que j'en ai. Sinon une à 2 gouttes de miel liquide font l'affaire, pour un glissant plus agréable.

Testez sur du papier de bonne qualité, laissez sécher, puis frottez du doigt. Si ça poudre, il n'y a pas assez de liant, càd de gomme arabique.

Avec les terres naturelles que j'utilise par ailleurs (ocres, cassel, etc.), je dois mettre 2 fois plus de gomme qu'avec des pigments autres. Chaque pigment aura donc sa recette.

Avec les mêmes pigments, vous pourrez réaliser de la tempera avec du jaune d'oeuf, ou de la gouache en ajoutant de la craie comme charge à une recette d'aquarelle (environ 1/6ème du poids). Tons plus opaques. Aussi diluables en surcouche sauf si vous passez une couche de fixatif à la caséine (recette arrive).

Ou même des pastels maison (recette arrive aussi).



A gauche le couteau, le carreau et la pierre à broyer. Quand je dois les nettoyer, je ne voudrais rien perdre de ces précieux pigments. Je racle la pierre à broyer et le couteau sur une récup' de bureau (du fond de papier à étiquettes, glacé). Cela me fait un monotype du pauvre, que dis-je? arte povera de récup' bureautique.
Tant que c'est humide, je retourne une de mes cartes au travers d'un cercle. Je frottouille du doigt et je récupère. Le reste sur le carreau: j'humidifie et je peins un fond. Rien ne se perd!

Le cercle: reste d'un jouet de ma petite fille.



Comme d'autres créatifs, j'utilise ce que j'ai sous la main, par exemple des restes du carnet de papier à aquarelle comme "pochoir".

rouge de garance à la tranche du couteau, cercles avec les couvercles de boite de Pétri du c offret. Mauve de campêche au couteau glissé, récup' du broyage

Fond bleu: récup' du broyage via papier étiquettes

Effet sapin: découpé aux ciseaux crantés de couturière des formes dans du papier, utilisé comme pochoir


Fond bleu et jaune: récup' du broyage via papier étiquettes

Le tout premier essai de récup' broyage via papier étiquettes + pochoir rouge

Essai garance à la tranche du couteau sur forme jaune encore humide: bleurks, on dirait du sang - bleu d'indigo: récup' de broyage, étalé au couteau glissé


On finit par connaître le truc...


J'ai un peu dilué à l'eau les cercles faits à partir des couvercles de boite de Petri



Prochaine étape: je teste au bloc de gélatine comme je l'ai fait avec des acryliques (chercher "gelliprint" sur le net). je fais mes propres blocs de gélatine pour les monotypes, ça coûte trois sous.