En 2014-2015, j'ai relu beaucoup de livres anciens à télécharger de Googlebooks ou de Gallica, non pas pour refaire le travail des récents auteurs (Cardon & Cie ou les stages de Michel Garcia) mais parce que je les relis avec un autre œil : comment glaner des produits proches ; comment macérer, sans chaleur et sans excès d’eau, mais sur la durée (Slow dye, n'est ce pas?). Que faisaient nos Aïeux ? Dans les années 70-80 le mouvement tinctorial était animé d’une volonté d’efficacité; aujourd’hui, on sent plus un vent de retour aux sources doublé d’un désir d’éconologie multifacettes avec une aile locavore.
Ensuite, j'ai toujours été passionnée d'histoire, j'ai passé l'équivalent du bac en Belgique (une "maturité") en histoire et chimie. Je ne peux appréhender un dossier que si je commence par la vision historique. Je me régale!
Une précaution : ne nous fions pas aveuglément aux "recettes" des Anciens, car ils travaillaient en mode industriel, peu attentif à la santé des ouvriers ou au recyclage. Nous avons désormais des pistes ouvertes par des explorateurs comme notre délicieux Michel Garcia, pistes qui nous permettent de valoriser le travail de nos prédécesseurs par les connaissances et les techniques modernes. La vigilance s'impose donc.
Ma liste est non-exhaustive. Pour une liste plus vaste (y compris des textes en anglais), voir la liste chez Mamie's Schoolhouse de Mel Sweetnam - lire à partir de The Historic Record. Ou chercher dans la très longue liste documentée chez Silkroad
Détail technique: convertir les mesures est impératif. Jusqu'à une certaine date, d'harmonisation, les mesures différaient en outre de province en province! Un exemple:
Traité complet des propriétés, de la préparation et de l'emploi des matieres tinctoriales et des couleurs. par J. Ch. Leuchs, en deux volumes (le deuxième traitant de notre sujet), via googlebooks. MDCCCXXIX = 1829. Ma première source de consultation. Peut-être son pragmatisme allemand?
Recueil de procédés et d'expériences sur les teintures solides que nos végétaux indigènes communiquent aux laines et aux lainages, par Louis Auguste Dambourney, 1786 - via googleboooks. Deuxième source de mes consultations. Pour le pragmatisme du commerçant?
L'art de la teinture des laines et des étoffes de laine en grand et petit teint , avec une instruction sur les débouillis, par M. Hellot. Date "MDCCL" = 1750. Via gallica.bnf.fr (Bibliothèque nationale de France).
Eléments de l'art de la teinture par M. Berthollet 1791. En deux tomes. Via gallica.bnf.fr (Bibliothèque nationale de France).
L'art de la teinture en soie, M. Macquer : 1808, via googlebooks.
L'art de la teinture des fils et étoffes de coton ; précédé d'une Théorie nouvelle de véritables causes de la fixité des couleurs de bon teint ; suivi Des cultures du pastel, de la gaude et de la garance, à l'usage des cultivateurs et des manufactures par Le Pileur d'Apligny. 1798. Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France.
Je suis prudente quand je lis qu'un auteur annonce des "révolutions" "découvertes" "véritables causes"... Michel Garcia m'a confirmé que c'est l'auteur le moins fiable de la série.
Philosophy of permanent colours and the best means of producing them, by dyeing calioco printing, par Edward Bancroft - vol 2, 1814, via googlebooks.
Précis de l'art de la teinture, par M. Dumas,1846. Source gallica.bnf.fr / Université de Paris Sud 11
Leçons de chimie appliquées à la teinture, Volume 1, par Michel Eugène Chevreul
Le Teinturier parfait ou l'art de teindre les soyes, laines, fils, chapeaux, etc...la maniere de mettre en couleur les cuirs, l'ivoire, les os, le bois, le verre, le cristal, etc. Volume 3. 1716, traduction d'un ouvrage vénitien de +-1600.
Je n'ai plus fait de photo des autres documents téléchargés, car on peut trouver l'équivalent de Gallica aux Etats-Unis aussi.