Au fil de l'autre

Carnet de notes de mes explorations: filage, tissage et teintures

Torchon chamarré (3) - la chaîne

En structure fin/épais, toile diversifiée (nr 113)
J'ai choisi les couleurs (billet 1), j'ai ourdi (billet 2), je partage ici les photos du montage de chaîne d'arrière vers l'avant.

 

J'ai besoin de me rappeler la procédure, je n'en ai pas l'habitude. J'avais gribouillé des notes visuelles il y a quelque temps, je fais des photos cette fois-ci.



J'ai ourdi l'écheveau. Je passe le bout de l'écheveau (celui dit "de rateau) dans la barre arrière, connectée à l'ensouple (barre ici en bois, parfois en métal).

Je fixe des guides, tendus entre les deux ensouples, aussi appelés « petites mains » ou "helping hands" - mais pas en laine bleue comme je l’ai fait ici, qui n’est pas assez solide. En bonne recycleuse, j'ai récupéré ce qui traînait dans la poubelle . Mauvaise idée. Pas assez solide.

Je glisse les baguettes d’encroix dans les guides et je les attacher ensemble par des anneaux de relieur.



Sur mon métier de location,le rateau n'est pas inclus dans le métier comme sur mon Jane. Chez Artissage, on fixe le rateau avec des élastiques bien pratiques que voici que voilà.

L’élastique blanc qu'on voit sur le bureau sera utile pour couvrir les fils dans le rateau, évitant ainsi qu’ils ne sautent par mégarde.

 



En bas de la photo: prévoir un demi-cylindre (un tube en carton coupé en deux) qui sera déposé sur les fils lorsqu’on répartira les fils dans le rateau.



sans photo: je garderai le bon truc de Betty de découper un autre cylindre en bon gros carton, pour le fixer sur le départ des fils et éviter les différences de niveaux.



Je centre les fils dans le rateau selon la largeur du projet : commencer à droite, petit calcul simple. Protéger le rateau avec le demi-cylindre en carton cité ci-dessus.

Sélectionner une série dans la baguette d’encroix, qui correspond à 1 cm. Fastoche, c'est déjà calculé par l'encroix de rateau.



Ce que vous avez vu lors de l'ourdissage et qui m'avait échappé (je suis peu concentrée en stage, j'écoute trop les autres...): j'ai oublié d'ourdir les fils fins. Grrr. Je les ourdis donc séparément, je dois monter la chaîne séparément. Chez moi, j'aurais tout recommencé, mais ici je profite de la présence rassurante de Betty pour me lancer dans une double chaîne sans double poitrinière



ça posera un petit souci technique: je dois attacher la chaîne de fils fins à l'arrière avec une autre baguette. Je suis inquiète: mais c'est trop volumineux! je n'ai plus de jeu pour la chaîne...


Solution de Betty: décaler la seconde baguette pour qu'elle ne fasse pas volume. Difficile à décrire, simplissime quand on le voit.




Les deux chaînes dans le rateau. Les fils fins sont vraiment vraiment fins




Illustration chez Peggy Osterkamp, EU. On peut aussi répartir en peigne séparément du métier.



Les deux chaîne à l'avant



G. Tendre la chaîne par des poids. Un fil tendu est un fil qui obéit.



C'est une évidence, mais on n'est pas toujours concentré: utiliser des bouteilles dont la ficelle est de même longueur, enfin!



Allez, on a le droit d'un peu brosser la chaîne après avoir joué à BenHur avec les fils.




Petites images du site de Peggy Osterkamp, où l'on voit bien pourquoi on passe tant de tant avant de commencer à tisser: à ce stade-ci il faut encore que j'enlisse puis que je vérifie les éventuels croisements. Qui n'arrivent que trop souvent...


Ce sont mes notes personnelles, photos à la volée comprises.

Si vous souhaitez un tuto complet, en vidéo, très détaillé, pas-à-pas, très explicatif, voir un film en anglais chez Louet America (demandez les sous-titres):




Quand la chaîne est enroulée dans l'ensouple arrière, on peut enfiler puis empeigner, en passant à l'avant du métier. Pas de photo ici, car je connais ça par coeur. Je vais enfin pouvoir tisser un échantillon (4) quand je serai rentrée.

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